LA PLONGEE DANS L’EAU ET LA JOIE RETROUVEE DES ENFANTS DE NDAKO YA BISO

Une fois par mois, les garçons et les filles de la rue accueillis dans nos deux centres partent pour une journée de détente au bord d’une petite rivière propre, à la sortie de la ville de Kinshasa. Nous constatons que ces sorties, même si elles nous coûtent, produisent de très bons fruits car les enfants en plongeant dans la rivière, dans un lieu calme, hors de la ville, oublient toutes les violences subies et redeviennent des enfants heureux de vivre. Heureux et détendus, ils sont davantage prêts à écouter quelques conseils et à raconter l’histoire de leurs souffrances.

Le mardi 8 novembre, nous sommes sortis avec 30 garçons et six éducateurs au centre de Mayi ya Pembe. Après le trajet en bus, et la joie d’arriver dans ce bel endroit calme au bord de l’eau, nous avons commencé par un temps de prière et de sensibilisation.

Thème retenu : les comportements à risque.

Qu’est-ce qu’un comportement à risque ? C’est celui qui détruit la vie de la personne et aussi son corps. En parlant avec les enfants, nous avons retenu cinq comportements dangereux pour nous : le vol, la saleté du corps et des vêtements, la sodomie, le non-respect des autres et l’indiscipline. Et nous avons pris un temps, tous ensemble, pour comprendre le danger de ces comportements pour chacun d’entre nous.

Puis chaque éducateur a accueilli cinq enfants pour partager avec chacun d’entre eux son histoire et son projet pour son avenir.

Après, la détente ! Les enfants ont pu plonger dans l’eau, se pousser sur les balançoires ou encore jouer au ballon.

Et enfin, un bon repas nous a tous réunis : poulet, pains de manioc et légumes avec des boissons sucrées.

Les enfants étaient heureux et ne voulaient plus repartir, beaucoup se sont endormis au cours au retour !

Caleb Diaki

Le mercredi 19 octobre, nous sommes sorties avec 11 filles et 5 éducatrices dans le même site de May ya Pembe.

Thème retenu : Les accusations de sorcellerie

D’où viennent ces accusations ? Sont-elles fondées ? Que doivent croire les filles accusées d’être des sorcières, d’être à l’origine des maux de leurs familles ? Nous leur avons expliqué qu’aucune d‘entre elles n’était sorcière et que ces accusations ne sont pas fondées. Souvent ces accusations sont liées à certains mauvais comportements des enfants tels que le vol, la violence, le refus de rester en famille ou d ‘aller à l’école, mais aussi à certains problèmes de santé tels que faire pipi au lit, parler au milieu de son sommeil, faire des crises et trembler de tout son corps…

Témoignages :

Une fille a témoigné qu’elle avait peur de sa grand-mère, âgée de 82 ans, qui était redevenue comme un petit enfant. Maintenant elle comprenait sa conduite et n’avais plus peur d’elle.

Grâce, accusée de sorcellerie parce qu’elle faisait pipi au lit, a été très heureuse d’apprendre que cela n’avait rien à voir avec la sorcellerie.

Et Gemima a compris que c’étaient ses mensonges à répétition qui avaient conduit la famille à l’accuser.

Puis chacune des éducatrices présentes a donné un temps d’écoute à une ou deux filles.

Après ce partage, plongeon dans l’eau et avec une bonne musique !

Puis nous avons partagé le bon repas et nous sommes rentrées toutes joyeuses dans notre centre.

Thérèse Lusamba