L’unité au cœur de notre vision du monde
L’unité des familles
« L’unité des hommes ne peut se construire que sur la base de l’unité des familles.
Face à la grande misère et à la déstructuration sociale qui détruit l’unité des familles à Kinshasa, nous cherchons à aider les familles à construire et reconstruire leur unité afin que l’enfant puisse trouver sa place centrale au cœur de la famille.
La place d’un enfant est dans sa famille
La place d’un enfant n’est pas dans la rue. La rue ne donne pas naissance à des enfants et ne leur permet pas de grandir ni de s’épanouir dans de bonnes conditions.
La place d’un enfant n’est pas, sauf exception, dans un orphelinat où l’enfant est bien assisté mais manque d’affection et de la confiance parentale. La place d’un enfant est chez ses parents ou du moins chez un membre de sa famille biologique qui peut l’accueillir, lui donner confiance et lui permettre de s’épanouir et de devenir quelqu’un dans la vie parce qu’il a des racines.
L’enfant a une capacité de résilience.
L’enfant dans la rue a compris que l’amour n’existe pas et que seule la violence est force de vie.
Nous croyons que l’amour est possible et que tout enfant, aussi déstructuré et détruit soit il par des années de rue et de violence, a en lui des capacités de résilience et peut retrouver l’amour pour autant qu’il reçoive la confiance et la guidance nécessaire.
Une famille peut être reconstruite
Nous croyons que toute famille, aussi blessée par la vie qu’elle soit, peut cheminer et retrouver une espérance d’unité avec une écoute et une guidance extérieure.
Un enfant n’est pas sorcier
Nous croyons qu’un enfant n’est pas sorcier et ne peut pas l’être.
La sorcellerie fait partie de la culture, mais dans la culture traditionnelle, seuls des adultes pouvaient être sorciers : vieux, handicapés, marginaux… avec toute la jalousie que l’on peut imaginer.
Mais l’enfant est innocent, il est une richesse familiale, un cadeau de Dieu pour toute la famille. L’idée de sorcellerie des enfants a été récemment introduite avec l’appui de certaines Eglises du réveil et doit être combattue parce qu’elle détruit les enfants, les familles et le milieu. Les animateurs de NYB sont convaincus qu’un enfant ne peut pas être sorcier.
Il est nécessaire de trouver des alliés
Nous croyons qu’une action d’envergure avec les enfants de la rue n’est possible que dans une action concertée avec des partenaires. En développant le plus grand nombre possible de partenariats avec d’autres organisations ou personnes engagées dans le même sens, nous espérons assurer les complémentarités nécessaires à la plus grande efficacité du travail. Ces partenaires sont appelés des « alliés », engagés dans un même combat en faveur des enfants et de leurs familles.
Réconciliation
Ce terme « réconciliation » inclut les démarches suivantes :
- la réintégration des enfants de la rue auprès d’un membre de leur famille,
- la stabilisation et la consolidation des familles,
- la sensibilisation du milieu à l’injustice subie par les enfants en vue d’un changement de mentalité.
Il vise la réconciliation :
- de l’enfant avec lui-même,
- de la famille avec elle-même,
- de l’enfant avec sa famille,
- de l’enfant avec son milieu.